#SOTEU : discours sur l'état de l'Union : la crise du logement s'est invitée au débat en plénière du Parlement européen

Ce dernier discours de la Présidente von der Leyen sur l'état de l'Union, 300 jours avant les élections européennes, a vu s'émerger dans le débat parlementaire qui a suivi, à l'initiative de plusieurs groupes politiques, la question de la crise du logement pour les européens, l'augmentation du coût de la vie et du logement et la nécessité d'agir pour les européens, pour la cohésion sociale et la mise en oeuvre du principe 19 du socle européen des droits sociaux.

Dès l'ouverture de son discours, la Présidente von der Leyen a fait mention des "primo-électeurs" qui allaient se prononcer pour la première fois sur l'avenir de l'Europe. Des primo-électeurs pour lesquels trouver un logement relevait aujoud'hui d'une "chance" selon la Présidente von der Leyen.

Et les Députés européens de lancer le débat au terme de cet ultime discours sur l'état de l'Union. Un débat alimenté par les représentants des différents groupes politiques mais également par la réaction à titre personnel de Députés de leur propre initiative.

La crise du logement que traverse l'Union européenne est venue s'incrire à l'agenda de cet échange sur l'état de l'Union en plénière du Parlement à Strasbourg.

Parmi les thèmes échangés avec la Présidente par les Députés européens : 

  • Le nécessaire renforcement du pillier social et de ses engagements face à l'inflation, à l'augmentation des taux d'intérêt, des taux des prêts hypothécaires, les logements publics doivent rester un droit, pas des biens de spéculation, pour une vie juste il faut une stratégie anti-pauvreté avec des objectifs contraignants (Garcia Perez),
  • Crise du logement : les jeunes ne peuvent plus se loger dans les villes où ils travaillent. En cause la spéculation par la financiarisation de l'immobilier. Le logement ne peut être laissé aux aléats du marché et de la spéculation, il faut une régulation financière du logement à l'échelle européenne (Lamberts),
  • Augmentation des loyers, de l'électricité, du chauffage pour les travailleurs privés de vacances, absence de lutte contre la spéculation et l'augmentation des prix, 59 millions de personnes menacées de pauvreté, insuffisance de la lutte contre la pauvreté (Schirdeman),
  • Un silence assourdissant dans le discours quant à l'augmentation du coût de la vie, du coût du logement (Marques),
  • L'augmentation du coût du crédit suite à la politique de la BCE, sachant que 80% des ménages européens accédants à la propriété disposent d'un prêt à taux variable (Botenga),
  • L'augmentation des loyers, de la pauverté et de l'exclusion du logement (Andresen),
  • L'augmentation du nombre de sans-abris mais également l'augmentation du coût de l'énergie et la nécessité de cofinancer la construction de logements sociaux avec des fonds européens (Bischoff),
  • La nécessité d'un plan d'urgence sociale et de son volet logement (Aubry),
  • Un retour de la pauvreté pour les européens, la directive sur la performance énergétique des bâtiments agravera la crise du logement (Bellamy),
  • La nécessaire révision du Pacte vert, un pacte plus juste (Lamberts).

300 jours de campagne des européennes en perspective.  

Voir ci-après notre contribution au débat sur l'état de l'Union européenne par L'état du logement dans l'UE 2023, rapport bisannuel de l'observatoire européen du logement de Housing Europe, observatoire présidé par l'Union sociale pour l'habitat.

Une version FR du rapport qui sera difusée au congrès HLM de Nantes (3 au 5 octobre) consacré à ... :

"Toutes nos énergies pour le logement".

y compris à Bruxelles auprès de l'Union européenne.

Congrès Hlm