Crise du logement dans l'Union européenne - Recommandations de la Banque Mondiale

Portrait de Laurent GHEKIERE

La disponibilité et l’abordabilité du logement décent s’impose comme une préoccupation socio-économique importante dans l’Union européenne (UE).

Ce phénomène s’est accéléré ces dernières années, le prix des logement dans les régions métropolitaines ayant souvent augmenté plus rapidement que les salaires.

Dans toute l’Europe, les citoyens ont peur de ne plus trouver un logement décent et de ne plus avoir les moyens de s’en offrir un.

Dans 26 des 28 capitales de l’UE, la plupart des personnes interrogées ne sont pas d’accord avec l’affirmation selon laquelle il est facile de trouver un bon logement à un prix raisonnable.

Les jeunes et les nouveaux arrivants dans les grandes villes sont tout particulièrement concernés, tandis que les personnes âgées qui sont propriétaires d’un logement dans un quartier prisé ont bénéficié d’une augmentation de la valeur de leur bien.

 

Le logement est au cœur même des fractures économiques, de plus en plus grandes, en Europe.

Ceci parce que l’augmentation de la productivité, à laquelle sont associées de meilleurs salaires et de meilleurs postes, se concentre dans les grandes villes et dans les bassins industriels alors que c’est précisément dans les grandes villes que les prix des logements sont prohibitifs.

Le terrain et les biens immobiliers sont une source d’inégalité de la richesse, ont un impact important sur l’inégalité spatiale et pourraient déterminer le degré de mobilité intergénérationnelle au sein d’une société.

Le logement est inabordable dans les centres métropolitains parce que la construction de logements neufs n’a pas progressé aussi vite que la demande.

La pénurie de logements et l’augmentation du prix des logements qui font rage dans de nombreuses villes européennes indiquent que les marchés du logement fonctionnent mal.

Si des mesures incitatives politiques (avantages fiscaux, assouplissement des conditions de financement) favorisent les accédants à la propriété depuis les années 70, la réduction des barrières potentielles et des restrictions du marché, qui permettrait à l’offre de répondre à l’augmentation de la demande en logements, a bénéficié d’une moins grande attention et de moins de ressources.

Agir matintenant.

Dans les États membres de l’UE, les décideurs politiques devraient veiller avant tout à ce que l’utilisation du foncier, la réglementation relative à la location et d’autres réglementation soient compatibles avec les mesures incitatives visant à encourager la construction résidentielle.

 

Rapport de la Banque Mondiale

 

Congrès Hlm